Avez-vous déjà entendu parler de la Lucha Libre ? C'est un sport, ou plus précisément une forme de catch professionnel, qui s'est développé au Mexique et qui est indissociable de la culture quotidienne de ce pays. Si vous prévoyez un voyage au Mexique, ou si vous êtes simplement très intéressé par la fascinante culture mexicaine, lisez ce qui suit ! Nous vous expliquons ce que sont les « luchadores » et leurs masques colorés - et pourquoi même ceux qui ne s'intéressent pas au catch devraient en savoir un peu plus sur ce sport unique.
De nombreux pays ont un sport national ou populaire ponctués d'événements sportifs importants, suivis par l’ensemble de la population. Les stars de la scène sont élevées au rang de superhéros, idéalisés par les enfants et sportifs en herbe.
Au Mexique, la Lucha Libre, la forme de catch propre au pays, fait partie de cette culture populaire et vivante. Ce sport fascinant n'attire pas seulement les fans de catch, il fait également partie intégrante de la culture et de l'identité mexicaine.
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La Lucha Libre (qui signifie littéralement « combat libre ») est un duel qui se déroule généralement sur une scène de boxe. Les combattants sont appelés « luchadores » — les femmes sont appelées « luchadoras » — et le but d'un match est, bien sûr, de vaincre l'adversaire !
Cela, selon certaines règles : L'objectif est de faire descendre l'adversaire sur le tapis et de l'y maintenir pendant que l'arbitre compte jusqu'à trois. Si l'adversaire n'est pas remonté à trois, cela compte comme un « pin ». En général, les matchs de Lucha Libre durent trois rounds gagnants et le vainqueur est celui qui réussit à « épingler » son adversaire deux fois.
Cependant, un match ne se termine pas toujours par une victoire, parfois, un luchador est contraint d'abandonner ou est disqualifié.
Bien que les duels soient passionnants en soi, ce qui distingue clairement la Lucha Libre des autres formes de catch, ce sont les masques aux couleurs éclatantes. Presque tous les luchadores et luchadoras ont un masque unique, qui est porté à chaque combat et même lors des apparitions publiques. Il ne s'agit pas de cacher l'identité des athlètes, mais plutôt de créer un nouveau personnage de combat, un alter ego, avec son propre caractère et son histoire – représentée par le masque accrocheur.
Les masques peuvent rappeler à certains les costumes du Dia de los Muertos, mais ils n'ont rien à voir avec cela. Ils se sont développés presque en même temps que la Lucha Libre dans les années 1930 et ont probablement beaucoup contribué à faire de cette forme de catch un sport populaire culte. Des catcheurs légendaires comme El Enmascarado (Le Masqué), Ciclón McKey et La Maravilla Enmascarada (Le Merveilleux Masqué) ont été les premiers à monter sur le ring avec des masques de leur propre conception.
Les combats « Máscara vs. Cabellera », au cours desquels le perdant doit soit retirer son masque, soit se couper les cheveux, font beaucoup de bruit. Ces rencontres sont considérées comme particulièrement émotionnelles et ont une grande signification, car le masque est un symbole d'honneur et d'identité pour un luchador. Pour de nombreux catcheurs, une telle défaite marque la fin de leur carrière.
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El Santo : Le luchador le plus célèbre et le plus influent de tous les temps est sans doute El Santo. Après avoir commencé sa carrière de catcheur au début des années 1940, il est devenu une icône nationale. Il a combattu sur le ring pendant plus de 40 ans. Son personnage a aussi inspiré une série de bandes dessinées qui sont toujours très populaires au Mexique, il a joué dans 52 films au total. Aujourd'hui encore, il fait partie intégrante de la culture populaire mexicaine.
El Santo n'a jamais enlevé son simple masque argenté, même après la fin officielle de sa carrière. Ce n'est qu'une semaine avant sa mort qu'il a retiré son masque à la surprise générale lors d'une apparition télévisée en direct. Son nom et son héritage ont été perpétués par son plus jeune fils, qui est monté sur le ring sous le nom d'El Hijo del Santo (le fils du saint) et qui est considéré comme un catcheur de haut niveau. Aujourd'hui, plusieurs petits-enfants d'El Santo sont actifs dans la Lucha Libre.
Source : Gobierno CDMX/Wikipedia
Hormis El Santo, il existe de nombreux autres luchadores légendaires qui ont marqué l'héritage de la Lucha Libre :
Demonio Azul (Blue Demon) : Ce catcheur contemporain a souvent été un adversaire d'El Santo. Il a remporté de nombreuses victoires et a formé avec The Black Shadow l'équipe à succès Los Hermanos Shadow. Comme El Santo, Demonio Azul a été enterré avec son masque.
Mil Máscaras : Ce catcheur, connu sous le nom de « l'homme aux mille masques », n'a pas seulement remporté de nombreux combats au Mexique, mais a également été actif au niveau international, notamment aux États-Unis. En accord avec son nom, il ne portait pas toujours un seul masque caractéristique, mais en avait plusieurs différents. Grâce à ses succès et à son apparence voyante, il a contribué à rendre la Lucha Libre célèbre en dehors du Mexique.
Rey Mysterio (le roi mystérieux) : Un catcheur contemporain qui a connu un grand succès tant au Mexique qu'aux États-Unis et qui est en partie responsable du fait que la Lucha Libre n'a rien perdu de sa popularité jusqu'à aujourd'hui. De nombreux jeunes luchadores s'inspirent de lui.
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Dès le début, les femmes ont participé activement à la Lucha Libre : Dès les années 1940, des luchadoras légendaires comme Irma González ont affronté des adversaires internationaux. Cependant, comme c'est souvent le cas, les femmes ont dû gagner la bataille contre le patriarcat avant de pouvoir participer au sport aussi librement que leurs homologues masculins : pendant plus de 30 ans, entre 1950 et le début des années 80, il était interdit aux femmes de pratiquer la Lucha Libre à Mexico.
Depuis que cette interdiction a pris fin, les luchadoras ont gagné leur place dans le monde du catch mexicain et jouent désormais un rôle important dans le sport.
Des combattantes acclamées comme Lady Apache, Lola Gonzales, et La Diabolica ont montré que les femmes pouvaient livrer des combats aussi spectaculaires et techniques que leurs homologues masculins, et aujourd'hui encore, la scène est très vivante grâce à des championnes comme Lady Shani.
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La Lucha Libre est plus qu'un simple sport. Quiconque a visité un peu le Mexique s'en rend compte : ce sport est un phénomène culturel. Lorsqu'il y a des événements importants de lucha libre, les amis et la famille se réunissent pour regarder ensemble – cela devient un événement social. Les masques et les costumes colorés reflètent également la riche tradition et la créativité du Mexique.
Pour les catcheurs eux-mêmes, le sport n'est pas seulement une carrière, il a également un aspect social important. De nombreux luchadores s'impliquent dans leurs communautés et utilisent leur popularité pour attirer l'attention sur des questions sociales, influencer l'art et la musique et collaborer avec des musiciens et des artistes inspirés par les mises en scène dramatiques et des personnages hauts en couleur.
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Les films sur la lucha : Ce sport a donné naissance à un genre cinématographique à part entière ! Si des super-héros masqués comme Zorro et Batman peuvent être célèbres, il en va de même pour les luchadores, qui offrent des images de super-héros grandeur nature. L'industrie cinématographique mexicaine a commencé à produire des films dans les années 1950, dans lesquels soit des acteurs jouaient le rôle des luchadores, soit les luchadores eux-mêmes apparaissaient devant la caméra pour se représenter efficacement - El Santo et Blue Demon étaient également parmi eux, ce qui n'a fait que renforcer leur statut de légende.
Un entraînement rigoureux et intensif : Pour devenir un luchador à succès, il faut, non seulement, être en bonne forme physique et s'entraîner beaucoup, mais il faut aussi souvent faire preuve d'un grand sens du spectacle - car la personnalité du personnage de catcheur et son apparence font partie intégrante de la lucha libre -. Beaucoup suivent un entraînement intensif qui commence dès leur plus jeune âge et s'entraînent souvent pendant des années avant de devenir des combattants professionnels.
La lucha libre offre une chance à chacun: Le sport populaire mexicain est accessible à tous. Quelle que soit sa classe sociale, chacun a la possibilité de devenir un luchador ou une luchadora et d'échapper ainsi à la pauvreté ou à des conditions défavorisées. Ceux qui s'entraînent dur et se font un nom sur le ring peuvent accéder à la gloire et à la prospérité.
Maintenant, vous savez : La Lucha Libre n'est pas seulement un sport fascinant, c'est aussi un divertissement avec une grande portée sociale. Profondément enracinée dans la culture mexicaine, la Lucha Libre est définitivement une partie de la culture mexicaine que vous devez connaître si vous voulez vraiment découvrir les coulisses du pays et de ses habitants.
Rejoignez-nous pour un voyage de découverte du Mexique et, avec un peu de chance, vous aurez l'occasion d'assister à un match de Lucha Libre sur place.